Du beau, du bon, du bonnet (*)

(*) Petit clin d'oeil aux anciens des années 70.... une certaine pub....

Mardi 10 décembre. Probablement la dernière grimpe de cette année. Les fêtes approchent à grand pas et leurs obligations aussi.



J'attendais depuis la semaine dernière de venir faire ces belles voies en 6 de l'extrême gauche du deuxième niveau. Voilà qui est fait, en solo, et ce fut un véritable plaisir, un pied d'enfer...


J'ai hâte d'y retourner, mais avec Mathieu cette foi, car j'ai une envie extraordinaire de faire ces voies en tête.



L'aiguille, la dalle inférieure, le deuxième niveau. Voici des coins dont j'ai parcouru les voies en solo. Il va falloir changer de secteur l'année prochaine.



J'ai déjà une petite idée pour commencer en janvier. Ce sera certainement le lierre et ensuite la dalle rose.


Déjà, me viennent à l'esprit, des envies d'évasion. De grands espaces, de sommets, l'appel des neiges éternelles. La grande Dame Blanche me crie son désespoir de maîtresse délaissée...





 

En attendant, meilleurs voeux à tous, et... tout de bon chez vous !!!




Alain Genicq



Premières gelées...au Paradou



Petite photo, pendu sur ma perso
Une idée de la voie? Dans le coin gauche, il y a un bout du restant de corde....

 

 

Ma saison de grimpe préférée. Du gel et du soleil, conditions qui relèguent au loin les gesticulations intempestives des moulinettes-magnésie vomies par les salles d'escalade...

 

  

 

 

 

Ce mardi 3 décembre est une journée superbe. Lorsque je vais installer ma corde au-dessus de la dalle supérieure, le massif est encore dans le brouillard et toute la végétation recouverte de givre.



 Après deux ou trois voies de chauffe, j'avais vraiment envie de refaire cette belle voie, à  gauche, que nous avions parcourue avec Mathieu il y presque un an.


Voilà qui est fait. Un beau parcours en solo dans cette belle voie de 35m bien verticale avec petit passage déversant (cf. la première photo)

 Difficile d'en évaluer le degré. Entre 5c et 6a. Topo papier pas à jour et références plus que fumeuses sur certains sites.

Après cet exercice, une dernière petite en 5a sur la dalle pour récupérer la corde par un dernier rappel.
C'était facile, j'avais l'impression de courir dans les dièdres couchés de Sainte Anne...... lol !

Vivement la semaine prochaine, un beau 6 m'a fait de l'oeil au passage. La voie à l'extrême gauche de la dalle.

Ce côté de la dalle supérieure reste "sauvage". Très rarement fréquenté, ce qui me convient très bien. Devinez pourquoi. Mais cela veut aussi dire que ce caractère sauvage demande des précautions, comme en montagne.
Vérification de ce que l'on a sous les doigts ou la pointe du pied. Réglettes cassantes. Prises disparues sous les petits brins d'herbe, etc...


Alain Genicq

Plaisir solitaire

 

Mercredi 13 Novembre. Enfin une journée de soleil depuis touts cette grisaille. Il faut avoue que je n'ai plus eu de soleil ni approcher un rocher depuis mon retour de Haute-Savoie il y a presque 3 semaines.....

 

 

Alors, c'était le moment d'en profiter. Mais, pas envie de faire 1hr1/2 de voiture pour rejoindre le site belge le plus proche (Yvoir). Monthermé (FR) et le site de Roc la Tour dans la forêt domaniale de Château Regnault était un endroit tout indiqué pour cette petite escapade de deux paires d'heures.

 

 

 

Le soleil reste bas en cette saison et les faces ouest des tours ne reçoivent plus le soleil que très tard en fin de journée. Donc, pas sèches, moussues et glissantes.

 

 

Heureusement, un petit massif de ± 10m de haut, orienté sud-est était tout indiqué pour se dégourdir les orteils.

 

 

 

 

Une belle voie réalisée sur cette arête (verticale à légèrement déversante). Pas de trace d'équipement, ni de piton, ni de passage. Rien de rien. Je ne sais pas si elle a déjà été parcourue (oui, certainement) mais il n'y a pas de topo, alors...

Comme je l'ai gravie en solitaire, je lui ai donné ce nom de "plaisir solitaire"

 

 

Une partie de la même arête, vue du dessous.










A noter que le site offre de très nombreuses possibilités de "blocs". J'ai profité de mon passage (Madame la ménagère) pour faire un petit tour du proprio, et c'est très prometteur..


Vivement décembre avec les fortes gelées et le grand bleu..... De la grimpe tous les jours et de la préparation à la montagne hivernale de février. I hope !!!!!


Alain Genicq

Mont Blanc - et - Tête blanche

1ère partie

Mont Blanc - 4810m - Eperon de la Tournette

7 et 8 juillet 2013


Depuis la moraine.
Ici commence la longue remontée du glacier du Miage,
 avant d'attaquer la partie rocheuse vers le refuge.


 Lorsque l'on entend "Mont Blanc", les images qui viennent à l'esprit sont celles du couloir du Goûter ou du refuge des Cosmiques.
Or, il existe d'autres voies d'accès au Mont Blanc, loin des cohortes vagissantes et polluantes de touristes vomies par la vallée de Chamonix.

Amoureux de calme, tranquillité et partisans d'un effort mérité, Mathieu et moi avons donc choisi la face italienne de cette superbe montagne.

Un des nombreux pièges du glacier du Miage
Ici il est très gentil (peu profond et fermé)

Nous avons laissé la voiture sur un grand parking de Plan Veni, un peu avant d'arriver à Freney.

Avant le départ, nous nous posions quelques questions au sujet du refuge Gonella. En effet, un refuge nouveau (2011), le seul et, de plus, ne possédant que 24 places....
Une certaine idée avait déjà germé dans nos esprits fertiles. Elle allait très vite se confirmer.

12 kms entre le parking et le refuge !!!!!!
Mais quels kil! Glacier du Miage: 6,5 Km pour seulement 350m de dénivelé.
La partie la plus "hard" se concentre sur le dernier kil et demi avec un dénivelé de ...900m !



La fin de l'interminable remontée du glacier du Miage. A partir de cet endroit, la montée au refuge est déjà qualifiée de course.

Faut pas "louper" la marche,
elle fait quand même près de 400m de vertical à cet endroit.

 

 

Par cette face, le Mont Blanc se mérite. Il y avait foule ce début de saison. Nous étions 9 au refuge , en 4 cordées.

 

Vous avez compris depuis longtemps, comme nous, pourquoi il n'est pas nécessaire d'avoir un "refuge-hôtel" comme du côté français...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les 150 derniers mètres, dans le couloir à 70° sous le refuge. Avant cela on rêve d'une bonne bière bien fraîche.....

 

 Plus tard dans la saison, il est possible d'utiliser des échelles avec chaînes, dans la partie rocheuse à gauche de la photo. Mais elles sont toujours invisibles sous la neige pour l'instant.

 

 

 

 

 

 

 

 

La neige est déjà bien "pourrie" et  après cela, on se gave réellement de 2 litres d'eau en entrée de jeux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Terrasse du refuge. En arrière plan, le très tourmenté glacier du Dôme. C'est par ce glacier qu'il faut passer pour rejoindre le couloir qui donne accès au bivouac Sella à 3.295m.

 

 En ce début de saison, le contournement des grosses crevasses est encore possible. Sur la photo, le passage se trouve derrière moi, à hauteur des épaules.

 

 

 

 

 

Cédit photo C2C

 

 

 Pour accéder au bivouac Sella depuis le refuge Gonella, il faut d'abord, depuis le refuge, remonter  le contrefort Nord-Est de Aiguilles grises en direction du Nord pour prendre pied au mieux sur le glacier du Dôme et le traverser. Ensuite, remonter le couloir sous le bivouac. Ici, sur la photo, couloir en dessous du bivouac, légèrement en oblique à gauche. (Ne pas tenir compte de l'indication d'accès depuis le glacier du Miage)
 

 

 

 

Nous devions traverser ce glacier et monter au bivouac Sella.

 

Vu la mauvaise qualité de la neige, nous avons abandonné l'idée de passer par là pour faire l'éperon de la Tournette pour rejoindre le sommet du Mont Blanc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Glacier du Miage depuis le refuge Gonella.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2ième partie

Tête Blanche - 3421m - Arête Est

10 et 11 juillet 2013

Après cette incursion dans la face italienne du Mont Blanc, nous avions envie de terminer notre (trop) court séjour par une petite course ludique. Notre choix fut vite fait. Un petit coin que nous connaissions bien, aussi une envie de dire bonjour à l'ami Raymond (Gardien de la cabane d'Orny). Et c'est Tête Blanche qui est sortie du chapeau.








Champex, pas de télésiège pour monter à Grand Plan. La station supérieure a brûlé en septembre
dernier et un hélico fini le démontage des pylônes.

Il ne nous reste plus qu'à emprunter un itinéraire que nous connaissons hélas déjà. Remonter la piste noire. C'est l'itinéraire le plus court pour "avaler" les 700m de dénivelé et arriver à Grand Plan. Itinéraire direct, il est parallèle au câble des télésièges. Nous en profitons pour vérifier notre forme physique. C'est tout bon, on monte relax à du 600m heure.

Le petit lac à côté de la cabane d'Orny est toujours gelé cette année. Super cela augure de très bonnes conditions.

 

 

 05hr30 Le soleil se lève au loin, au dessus du Weisshorn.

De la belle escalade en mixte. Passage rocheux crampon aux pieds.

Vraiment une course très jolie et amusante.

 

 

 

 

L'horaire était: Lever 04hr00. Sommet 08hr00.
Horaire respecté, il est 08hr05 et nous sommes sur le sommet de tête blanche.

Depuis le sommet de Tête Blanche

Vue sur le plateau du Trient. L'Aiguille d'Orny et, légèrement à droite du centre, le passage vers le glacier d'Orny. Du sommet nous somme redescendu côté Ouest pour rejoindre le Col Blanc.











Il ne restait plus qu'a redescendre. Un petit rappel de 40m depuis le Col Blanc et franchir la rimaye (bien fermée) entre col Blanc et le glacier du Trient.








De retour à la cabane d'Orny pour l'heure de l'apéro. Un excellent "Rösti -2 oeufs" préparé par Raymond et vers 14hr00, après avoir refait les sacs, nous entamons " à s'naise..." la descente vers Champex.


 Alain Genicq

 

Du bon, du beau....

 

Premier jour de vrai beau temps depuis la dernière grimpe, alors j'en profite pour faire un petit saut à Goyet en cette après midi du 27 mai.

 

 

 

Au vu des préparatifs, je ne crois pas qu'il y aura une cordée. Et non, ma photographe attitrée, Pinoche, restera au sol à "lézarder" au soleil....



 Alors ce sera juste un petit reportage photo sur cette aprem' de grimpe solo.

 

Petit tour pour chauffer la machine
 

Mmm! C'est à vous tout ça ?
 

L'objet de mon désir de ce jour, Cette belle paroi de droite.



Et voilà, c'est parti...va falloir "donner"!

 

 

Tout se passe à merveille. Un 6 c'est certain, mais il me semble bien qu'il frôle le 6+. Difficile à dire, il n'y a pas de topo à jour depuis moins de...20 ans!

 

Bon, maintenant que le plus dur est fait, il faut sortir cette voie.

Et voici qui est fait.......

 



Une bien belle journée dans ce cadre absolument calme. Vivement la prochaine séance.

Alain Genicq

Goyet

La vue que tout le monde connaît

Mercredi 1er Mai. Nico et moi sommes à pied-d'oeuvre sur le site de la grotte préhistorique de Goyet. Une première pour moi car, malgré toutes ces années, voici un site que je ne connais pas.

Ça c'est une vue moins courante du massif.

Il est midi et nous sommes seuls. Étrange, car à  seulement 1km d'ici, il y a le site de Mozet, où, vu le nombre de véhicules il est certainement nécessaire de prendre son ticket. Étrange, vraiment, mais tant mieux pour nous, na!
Car il n'y a que 80 voies au maximum en majorité dans le 5 et jusqu'au 7.



D'autres cordées feront leur apparition. Mais plus tard dans la journée, vers 15hr00. Et alors là, je vous laisse la surprise...pas le moindre jeunot. Tous des anciens, formés à la grimpe en rigides, l'encordement à la taille et la descente en rappel en "S" sans mousqueton.

A mon avis, il devait y en avoir 2 ou trois qui avaient connu les "tricounis"... http://museumvictoria.com.au/collections/items/250173/boots-tricouni-brevete-phillip-law-1962-1966

Hé, les jeunes, tâchez donc de faire vos voies comme on le faisait avec ça.....mdr!


Âmes sensibles s'abstenir car l'équipement aussi "date" un peu. Hétéroclite à souhait. Dans une même voie, on passe facilement du vieux piton à la plaquette parfois très mouvante sous un boulon pourtant bien serré. Rarement une broche.


Jugé de ce relais.
Enfin, aujourd'hui on dit "relais" car à l'époque (la mienne) ou il a été planté l'échange était plutôt le suivant.    " Tu penses qu'il y a un piton ou un anneau pour taper un rappel? Si non, tu as une cordelle?"

Et nous avions l'agréable surprise de "tomber" sur une grosse cornière percée d'un trou ou bien à laquelle un anneau était soudé. Le pied !!!!

Difficile de se tenir à deux sur la petite pointe alors...
Donc je suis assis sur un tout petit bloc....

Avec des "trucs" comme cela on prend un sacré coup de jeune.

Juste pour info, le relais se trouve  là et j'étais assis à l'endroit du cercle rouge lors de la photo de l'engin.

Encore un endroit où les escaliers sont mis à l'envers. A mon avis cela doit avoir été fait par le même gars que celui qui a élaboré le massif de la noire à Corphalie. Un peu le même genre de prises si vous voyez ce que je veux dire.

Pas évident de donner une cotation avec de vieux topos qui ne correspondent plus au tracé des voies


En bref, une bien belle journée de grimpe cool dans un cadre magnifique. J'y retourne solo dès que possible.

Alain Genicq

Court mais efficace

Pas de chaussons? Oui, mais lui, il triche !!!!

Mercredi 24 avril: Trop beau pour rester à l'atelier de sculpture ou dans la salle de musique.
Une envie de revoir les différentes techniques de rappel (avec et sans matériel moderne) pour Pinoche. Et en ce qui me concerne, une envie de grimper un peu technique.

Direction  le site de Roc la Tour - Monthermé - France.
C'est le site le plus proche de mon domicile, avec seulement 15 Km.

Voir sur le site de JC Vittoz à l'adresse suivante: http://www.infos-escalade.be/roc-la-tour/index.htm


Les plus longues voies sont occupées.
Mais il reste les "couenes'. Petite barre rocheuse superbe ne dépassant pas les 8 mètres au point le plus élevé.

Le manque de  hauteur est compensé par la beauté de la grimpe, de très beaux pas de bloc pour les départs ainsi que dans chaque voie. Pinoche s'est fait plaisir dans ces petites grimpes et rappels en tous genres. Et pour moi aussi dans ces beaux pas de 5+ et 6. Du pur bonheur !
Du "toit" à passer et pour certaines, on peut presque parler de surplomb.

Une bien belle après-midi passée au soleil et au calme sur ce joli site.






Alain Genicq